REVIEW


DIAPASON 09/2015 - Letzbor est plus sensible à l’hétérogénéité du recueil. Letzbor parvient à faire saisir la richesse de ces compositions pleines de contrastes et de modernité. Il recourt à des modes de jeu tantôt sophistiqués, tantôt typiques de musiques traditionnelles pour servir la diversité des répertoires, parfois au sein d'une même pièce..
ÖSTERREICHISCHE MUSIKZEITSCHRIFT 71/01/2016 - In der Interpretation dieser hochvirtuosen Werke entfaltet sich die ganze Stärke der Ars Antiqua Austria. Ohne pompöse Bassgruppe – häufig begleitet nur eines der Instrumente Cembalo, Orgel, Laute und Violone – steht die Violine für sich, einmal unaufdringlich und charmant, vielleicht tänzerisch, dann wieder scharf schneidend.

 

Texte paru dans: / Appeared in: DIAPASON 09/2015, p. 137

« Scordato ex Vienna »,
OEuvres de Schmelzer, Faber, Voita.
Gunar Letzbor (violon),
Ars Antiqua Austria.
Pan Classics. 2014. TT : 1 h.

Le manuscrit des Frères Mineurs de Vienne est d'une importance considérable pour l'art du violon de la fin du XVIIe siècle. Techniquement, tout ce qui enflamme la curiosité expérimentale des compositeurs y est présent: scordatures, doubles cordes, positions hautes à l’italienne, etc. Les anonymes alternent avec les auteurs les plus célèbres et des éléments significatifs (postludes, types de formules improvisées) soulignent les échanges très intenses entre les musiciens «savants» de cour et les violoneux qui accompagnaient les dansesde taverne et autres moments de la vie en société.

Gunar Letzbor, qui joint à l’orgue un continuo diversifié, se concentre sur les pièces notées en scordatura (selon des accords du violon différents de l'habituel sol-ré-Ia-mi, par exemple si-mi-si-mi). Il annonce deux autres disques à partir de ce manuscrit, tandis que Stéphanie Paulet a glané un ensemble représentatif de la variété des styles en usage et des influences profondes de la musique italienne. Elisabeth Geiger la soutient à l'orgue, sur un superbe positif d'André Silbermann.

L'approche remarquablement posée de la violoniste s'inscrit dans une esthétique du merveilleux, où la résonance de son instrument se marie à l'ample douceur de l'orgue dans une acoustique généreuse. Irréprochable sur le plan de l’intonation, Paulet sculpte avec art un discours un peu attendu dont les outils expressifs
gomment les aspérités rythmiques et rhétoriques d’oeuvres très différentes. Du très beau violon dans un projet musical moderne plus consensuel.

Letzbor est plus sensible à l’hétérogénéité du recueil. La comparaison des sonates de Voita (n° 70) et de Faber (n° 2) montre l'écart très net entre les deux interprètes, Letzbor parvient à faire saisir la richesse de ces compositions pleines de contrastes et de modernité. Il recourt à des modes de jeu tantôt sophistiqués, tantôt typiques de musiques traditionnelles pour servir la diversité des répertoires, parfois au sein d'une même pièce.

Evidemment, la sonate de Schmelzer décrivant le siège des Turcs aux portes de Vienne (elle sera métamorphosée comme Sonata X du Rosaire de Biber) le pousse très loin dans sa tendance naturelle au fantasque. Qu'importe, on ne s’ennuie pas une seconde. Philippe Ramin

 

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Österreichische MusikZeitschrift ÖMZ 71/01/2016, s. 104-105


Ars Antiqua Austria:
The Music of the Habsburg Empire
Habsburg Violin Music ex Vienna. Anonymus
Habsburg Violin Music ex Vienna. Scordato

Ars Antiqua Austria, ein mehr oder weniger loser Zusammenschluss mehrerer »historisch informierter« Instrumentalmusiker unter der Leitung des Barockviolinisten Gunar Letzbor, prägt nun bereits seit mehreren Jahrzehnten vor allem die (ober-)österreichische Barock musiklandschaft. Unter den ständigen oder zeitweisen Mitgliedern finden sich etwa Wolfgang Glüxam, Lorenz Duftschmid oder Pierre Pitzl.

Besondere Verdienste erwarb man sich durch Aufführungen nahe zu vergessener Werke, mitunter im Archiv ausgegraben, aber auch Ersteinspielungen einzelner Kompositionen, die teils bereits vor Jahrzehnten in wissenschaftlichen Reihen wie den »Denkmälern der Tonkunst in Österreich« veröffentlicht wurden. Manche Aufnahmen trugen wesentlich zu einer Renaissance der sogenannten »österreichischen « Barockmusik bei. Man denke nur an Bibers Rosenkranzsonaten von VWWX, die vor Kurzem beim Label Arcana neu aufgelegt wurden, geprägt u. a. von Letzbors »Sebastian Klotz«, einer Violine, deren gedeckter Klang wie geschaffen für diese Sonaten scheint.

In jüngerer Vergangenheit veröffentlichten die Musiker eine Reihe interessanter CDs, darunter die Ersteinspielung von Georg Muffats festlicher Missa in labore requies und eine Art »Best of« unter dem Titel Tu felix Austria.

[...]

Zu den bewunderungswürdigen »Ausgrabungen« der Ars Antiqua Austria zählen auch die Stücke, die in der Serie Habsburg Violin Music. Ex Vienna vorgestellt werden: 2014 erschien Anonymus, eine Aufnahme, die sich anonym überlieferten Kompositionen widmet; 2015 folgten mit Scordato Sonaten u. a. von Johann Heinrich Schmelzer und dem Prager Joan Voita für »verstimmte« Violine. Die Werke dieser CDs stammen aus einem barocken Manuskript des Wiener Minoritenklosters, eine Quelle, die über hundert Sonaten enthält. In der Interpretation dieser hochvirtuosen Werke entfaltet sich die ganze Stärke der Ars Antiqua Austria. Ohne pompöse Bassgruppe – häufig begleitet nur eines der Instrumente Cembalo, Orgel, Laute und Violone – steht die Violine für sich, einmal unaufdringlich und charmant, vielleicht tänzerisch, dann wieder scharf schneidend. Schwierig Schnelles können mittlerweile viele Geiger spielen. Letzbor und seine Mitstreiter zeichnet vor allem Spannung, Variation und Facettenreichtum in den langsamen Sätzen aus. Man schürt stets des Hörers Neugierde. – Auch auf die letzte, demnächst erscheinende CD der dreiteiligen Serie, diesmal mit dem Titel Accordato, darf man gespannt sein. › Johannes Prominczel

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