REVIEW

MUSE BAROQUE - Au-delà de la restitution ou de la lecture, Letzbor façonne avec talent et sensibilité les notes bertaliennes, insistant sur une interprétation déclamatoire où les changements fréquents de tempi et les articulations paraissent naturels et dialogués.
CONCERTO 04-05/2007 - Letzbor spürt den feinen Stimmungen der Musik sensibel nach, lässt sich von ihrem Schwung ebenso mitreißen wie von ihrer edlen Anmut begeistern. Der exzellent ausbalancierte, farbig leuchtende Klang des gesamten Ensembles rundet diese großartige Aufnahme ab, der man sehr zugeneigt sein kann.
par Tristan Montségur - Vitalité naturelle et ample du geste, intériorité et recul méditatif, parfois insouciance presque trop franche pour un contexte da chiesa: l'ensemble du programme est une magistrale recréation vivante fondée sur le "plaisir le plus doux", conformément au titre du recueil.
OÖNACHRICHTEN 05.04.2008 - Musik, die in ihrer noblen Zurückhaltung umso mehr berührte. Vor allem dann, wenn Musiker wie Gunar Letzbor und seine „Ars Antiqua Austria“-Mitstreiter die in Rätseln verschlüsselten Noten derart hinreißend zu entziffern wussten.
ÖSTERREICH 05.04.2008 - Großer Beifall für Ars Antiqua Austria. Diese Alte Musik wirkt wahre Wunder
...

Muse Baroque

Antonio BERTALI (1605-1669)
Prothimia Suavissima
XII Sonate a tre o quattro strumenti e basso parte seconda

Ars Antiqua Austria
Direction Gunar Letzbor
68'15, enr. 2005 réédité en 2009.

Bertali ? Vous voulez parler de Cecilia ?

Voici le genre d'excellent CD qui ne permettra jamais à Arcana de faire fortune, cas d'école de la mélomanie anti-marketing. Prenez un compositeur quasi inconnu, un titre de recueil impossible à retenir en dépit des moyens mnémotechniques les plus développés, un chef éminemment talentueux mais peu célébré de ce côté-ci des Alpes et de surcroît au nom difficilement prononçable. Agrémentez le tout d'une jaquette terriblement sérieuse avec une gravure du compositeur en médaillon (un Bertali, "12 Sonates" avec une séduisante jeune fille façon collection Vivaldi et un gros sticker "inédit" aurait pu glamouriser la chose), d'un texte d'accompagnement docte et minuscule, et vous obtiendrez un produit trop respectable qui attendait sa réédition depuis 2006.
Et pourtant, il y a bien des charmes à découvrir sous cette enveloppe docte et revêche, qui cache des compositions élégantes, encore tournées vers les canzone italiennes, de facture libre et dansante, de la plume du Maître de Chapelle de la cour de Vienne. Et c'est avec une gourmandise virtuose que Gunar Letzbor aborde ce recueil (truffé de coquilles), ou plus précisément sa seconde partie publiée en 1672. Sur un Sebastian Klotz du XVIIIème siècle à la sonorité très riche, accompagné de partenaires tout aussi engagés et avec une basse continue, Letzbor laisse s'épancher une mélodie à la structure encore mouvante. L'interprétation intériorisée et complexe, les jeux de textures avec un Ars Antiqua Austria à géométrie variable, hissent ces danses stylisées au rang de grande fresque lyrique, d'une douceur enveloppante mais vive. On admirera en particulier les entrées de la Sonata III a 3, véritable sonate en trio, et plus généralement l'art consommé des musiciens à faire ressortir les différents types d'écriture de ces "plaisirs les plus doux" (Prothimia Suavissima) entre polyphonie, trio et homophonie suggestive. Les départs sont rigoureux sans jamais une once de sécheresse, les phrasés et articulations coulants et amples, une sensualité ronde omniprésente. A titre personnel, on préfèrera souvent le continuo à l'orgue positif plutôt qu'un clavecin plus disert et trop présent (Sonate V a 3) quoique plus énergique. Sinon, on remarquera une Sonate VI a 3 particulièrement spectaculaire avec ses traits de double croches initiaux, une splendide Sonate VII au climat recueilli et évocateur, au leitmotiv entêtant, la noble droiture de la Sonate VIII.
Encore une fois, l'archet de Letzbor est aussi exemplaire que personnel, dénotant une réelle Bertali - Prothimia Suavissima- Ars Antiqua Austria, Gunar Letzbor - Arcana appropriation de ces oeuvres plus lyriques que dansantes. Au-delà de la restitution ou de la lecture, Letzbor façonne avec talent et sensibilité les notes bertaliennes, insistant sur une interprétation déclamatoire où les changements fréquents de tempi et les articulations paraissent naturels et dialogués. Loin de sa violence brute chez Biber, d'une crudité inouïe, Lezbor montre ici un visage plus joyeux, sans superficialité légère (bien téméraire celui qui prendra ses sonates pour de la Tafelmusik décorative), un brin plus extraverti qu'à l'accoutumée.
En définitive, ce Prothimia Suavissima représente un hymne inattendu à la couleur, un jeu sur les formes et les contours de l'orchestre qui apporte variété et contrastes à une interprétation moirée, bienplus avenante que la gravure de la jaquette le laissait supposer...
Armance d'Esparre

TOP

 

Concerto: 04-05/2007

Sehr zugeneigt
Antonio Bertali (Samuel Capricornus?):
Prothimia suavissima. XII Sonate a tre o quattro strumenti e basso II (1672).
Ars Antiqua Austria, Ltg. Gunar Letzbor (Vl.). Arcana (340) 2006 (Vertrieb Helikon Harmonia Mundi) CD



Prothimia ist selbst im Lateinischen ein Fremdwort. Dem Griechischen entlehnt (und eigentlich „prothymia“ zu schreiben), meint es soviel wie „Zuneigung“ oder „Empfehlung“. Der Titel ist nicht zu hoch gegriffen. Tatsächlich stellt sich beim Hören dieser CD prothimia suavissima, süßeste Zuneigung ein, und die nachfolgende Empfehlung versteht sich von selbst.
Doch der Reihe nach. Unter dem gelehrten Titel sind insgesamt 24 Sonaten in einem Druck von 1672 erhalten, jeweils einsätzig mit mehr oder weniger reichhaltiger Untergliederung kontras-tierender Teile. Der Druckort ist nicht bekannt, der Autor wird lediglich mit den Initialen J. S. A. B. genannt und nach Sebastien de Brossard, in dessen legendärer Sammlung sich ein vollständiger Druck erhalten hat, mit dem Wiener Hofkapellmeister Antonio Bertali (1605-1669) identifizert. Tatsächlich enthält der Druck jedoch auch sechs Sonaten aus der bereits 1671 postum gedruckten Continuation der neuen wohl angestimmten TaffeI-Lustmusik des Stuttgarter Hofkapellmeisters Samuel Capricornus (1628-1665). Da die postumen Drucke der Instrumentalmusik von Capricornus einige Fehlzuschreibungen enthalten und Capricornus Bertali auch als sein kompositorisches Vorbild angegeben hat, lässt sich Brossards Zuschreibung der Prothimia, die gleichfalls postum erschienen wäre, nachvollziehen. Andererseits ist der Druck stark fehlerbehaftet und bereits einigermaßen sicher als Raubdruck identifiziert – wer hier alles seine Hände im Spiel hatte, wird sich vermutlich kaum noch auflösen lassen, zumal sowohl bei Bertali als auch bei Capricornus von einer großen Zahl verlorener Werke auszugehen ist, die somit bei der detektivischen Arbeit fehlen.
Dass hier aber in jedem Fall ein erstrangiger Komponist seine süßeste Zuneigung bezeugt, steht außer Frage. Bereits die erste Sonate zeigt Originalität und Einfallsreichtum: Auf den munteren Anfang mit einfachen sequenzierten Dreiklangsbrechungen folgt ein langsamerer zweiter Teil, der mit chromatisch aufsteigenden Linien und kunstvollen Modulationen gewissermaßen den konzentriert gekünstelten Gegenentwurf zum spielerischen Beginn darstellt, beide Welten am Schluss im frischen Kehraus zusammenführend. In eine gänzlich andere klangliche Welt führt die einteilig gebaute dritte Sonate, die ein weit ausschwin-gendes elegisches Thema kontrapunktisch fein durch die Stimmen webt. Mit dem regelmäßigen ostinaten Harmonieschema mutet sie wie eine achtminütige Meditation an. Jede der zwölf Sonaten wird auf diese Weise zu einer Entdeckungsreise, und man ahnt, warum diese Musik schon bei Zeitgenossen ihre abenteuer-lichen Wege genommen hat.
In Gunar Letzbor und seiner Ars Antiqua Austria finden diese Sonaten kongeniale Interpreten. Letzbor spürt den feinen Stimmungen der Musik sensibel nach, lässt sich von ihrem Schwung ebenso mitreißen wie von ihrer edlen Anmut begeistern. Der exzellent ausbalancierte, farbig leuchtende Klang des gesamten Ensembles rundet diese großartige Aufnahme ab, der man sehr zugeneigt sein kann.
Andreas Waczkat

TOP

Antonio Bertali (1605-1669),
Prothima Suavissima, II
(Letzbor, 2005)
par Tristan Montségur
dimanche 19 novembre 2006

Compositeur(s): BERTALI Antonio
Interprète(s): ARS ANTIQUA AUSTRIA , LETZBOR Gunar
Durée: 1h08mn
ASIN: 3 464858 013402
Nombre de cd: 1
Editeur: Arcana
Date d'enregistrement: Août 2005
Lieu d'enregistrement: Eglise de l'Assomption, Hallstatt, Autriche


Bertali, aux côtés de Schmelzer ou Biber, Sances, Kerll ou Draghi, incarne la liberté du geste musical de l'Autriche du premier baroque. En 1672, son recueil "Prothima suavissima" dont Gunar Letzbor et son ensemble Ars Antiqua Austria dévoilent l'exubérance dialoguée, témoigne d'un maître des combinaisons polyphoniques. Une révélation exceptionnellement façonnée par des maîtres interprètes.
Bertali qui meurt à Vienne en 1669 illustre le raffinement italianisant de la Cour impériale viennoise vers 1650. Gunar Letzbor et son ensemble Ars Antiqua Austria déchiffrent la seconde partie de son recueil de sonates, paru en 1672, "Prothima suavissima", conservé à la BN de Paris et attribué par Sébastien de Brossard à Bertali, bien que certaines pièces (les 6 premières) aient déjà été publiées par Capricornus. Bertali ou Capricornus se souviennent de la forme de la Canzone italienne qui alterne sans discontinuité les parties contrastées, par leur tempo ou leur écriture. D'ailleurs, nous sommes à l'époque presque expérimentale où les auteurs recherchent, explorent, captivent essentiellement par une invention de l'inspiration, avant que la Suite, ou l'alternance rigoureusement réglée et métrée, mouvements lents puis rapides, sur un schéma symétrique, ne se fixe. Probablement composées pour l'église, les sonates da chiesa del signor Bertali façonnent une liturgie remarquablement concertante, grâce ici à la fusion dialoguée et palpitante de chaque instrumentiste.
Tous sont des solistes à la fois libres et à l'écoute des autres, jouant des combinaisons de timbres avec ductilité et sens de la fusion suave. Les parties destinées au violon, à l'alto auxquels répondent les basses (violone et viole de gambe), mais aussi le clavecin ou l'archiluth, sans omettre l'orgue, cisèlent des arabesques d'une mordante ferveur.
Letzbor et son collectif de sensibilités exigeantes, articulent la science de Bertali dans la complexité de formes en dialogues. Vitalité naturelle et ample du geste, intériorité et recul méditatif, parfois insouciance presque trop franche pour un contexte da chiesa: l'ensemble du programme est une magistrale recréation vivante fondée sur le "plaisir le plus doux", conformément au titre du recueil. Alors que la mode est à la sonate a tre de plus en plus dominante, Letzbor éclaire l'extravagance exubérante de Bertali qui poursuit les recherches polyphoniques à 3 voire à 4 voix. Les lignes se mêlent et se combinent avec une maestrià jubilatoire, magnifiquement brossée par l'agilité des interprètes. L'intensité expressive des affects dévoilés rappelle d'ailleurs que Bertali fut aussi connu et célébré comme compositeur d'opéra, dont L'inganno d'amore (1653) n'est pas le moindre aboutissement. Mais si seul le livret de l'opéra nous est parvenu, la musique foisonnante et riche sur le plan émotionnel du recueil "Prothima suavissima" laisse envisager ce que pouvait être son inspiration lyrique, comme compositeur des voix et de l'orchestre. Un disque remarquable.

TOP

_______________________________________________

OÖNachrichten vom 05.04.2008

Süße Verführung in Klangwelten

Konzert: Ars Antiqua Austria, Brucknerhaus Linz (3. April 2008)
Irgendwie scheint das Konservative dem Österreicher im Blut zu liegen, denn neue Strömungen hatten es auch um 1660 schwer. Doch Beharrlichkeit ist nicht schlecht, wie das dritte Konzert des „Ars Antiqua Austria“-Zyklus im Brucknerhaus bewies.
Der Stil, in dem Hofkapellmeister Antonio Bertali um 1665 seine Sonaten komponierte, war eigentlich schon längst überholt und erinnert im Rückblick an Gattungsbeschreibungen, wie sie Michael Prätorius mehr als 50 Jahre früher niederschrieb. Die „Verpackung“, die Form also, mag altmodisch sein. Was Bertali aber auszudrücken vermochte, die Intensität seiner Musiksprache und die Qualität seiner Satztechnik sind allerfeinste „Ware“. Unglaublich, welche klanglichen Schattierungen das rege Spiel von Violinen und Gambe erlaubte, welche feine Virtuosität den Saiten zu entlocken möglich war und wie die altmodischen Sonaten, mit ihren kurzgliedrigen Teilen, die oft etwas zu sagen beginnen, ohne es wirklich vollends auszusprechen, emotionale Wechselbäder auslösten.
Noble Zurückhaltung
Musik, die in ihrer noblen Zurückhaltung umso mehr berührte. Vor allem dann, wenn Musiker wie Gunar Letzbor und seine „Ars Antiqua Austria“-Mitstreiter die in Rätseln verschlüsselten Noten derart hinreißend zu entziffern wussten. So wurde aus den 12 Sonaten der 1671 posthum gedruckten Sammlung „Prothimia Suavissima“ (= süßeste Zuneigung) eine wahre süße Verführung in frappierende Klangwelten.
Michael Wruss

TOP

Back to Concert Reviews

 

ÖSTERRECIH, 5. April 2008

Großer Beifall für Ars Antiqua Austria
Diese Alte Musik wirkt wahre Wunder

Gunar Letzbor und Ars Antiqua Austria sollte es auf Krankenschein geben. Am Donnerstag begeisterten sie im Brucknerhaus.

Linz. Trotz stärkster Konkurrenz (Heinrich Schiff im Großen Saal) fanden sich relativ viele Besucher zum letzten Abend der Musica Caesarea mit Kostbarkeiten vom Wiener Kaiserhof des Barock ein. Diesmal auf dem Programm: Hofkapellmeister Antonio Bertali mit einem zwölfteiligen Sonatenwerk vom Feinsten. Allerdings für den Interpreten, der sie ausgräbt. und für seinen Gebrauch bearbeitet, nicht ganz so entspannend wie für den Zuhörer. Denn der findige Komponist hat absichtlich Fehler eingebaut, um wenig versierte Musiker an der Misshandlung seiner Werke zu hindern. Gunar Letzbor, neben seiner unbestrittenen musikalischen Überlegenheit auch ein talentierter Moderator, erklärte unterhaltsam und sichtlich stolz die Entstehung der spielbaren Version.
Kein Plätschern. Die Musik Bertalis klingt ganz so, wie man es von Musik auf alten Instrumenten (Viola da gamba, Cembalo, Violone und Laute) neben Violine und Viola erwartet. Sie beinhaltet aber einige Ecken und Kanten über das gefällige Dahinplätschern hinaus. Stürmischer Beifall, der mit einer Zugabe und dem Hinweis auf die Ende April startenden Fiori Musicali in St. Florian belohnt wurden.
Ingrid Feilmayr

TOP